Le Huangdi Nei Jing, comportait à l'origine dix-neuf chapitres et se subdivisait en deux parties : le Su Wen (素问) et le Traité d'acupuncture. Cette deuxième partie sera ultérieurement rebaptisée Ling Shu (灵枢). Chamfrault présente une version due à Wang Bing et son ouvrage se divise en deux : le Su Wen, en quatre-vingt-un chapitres, est suivi du Nei Jing, lui-même en quatre-vingt-un chapitres. Les chapitres 72, 73 et 74 du Su Wen sont manquants. Le chapitre 50 du Nei Jing, ne figurant ni dans le texte, ni dans la table des matières, est signalé portant la mention sans intérêt. On peut se demander pourquoi cette deuxième partie ne se nomme pas Ling Shu.
Il signale une autre édition, disparue de Chine au XIIIe siècle, retrouvée au Japon, puis rééditée en Chine. Le compilateur a fusionné le Su Wen et Ling Shu en un seul livre et le chapitre 7 est manquant. Lavier, outre la version de Wang Bing, dont il précise la date (762), cite celle de Shenzong (1070, dynastie song) qui semble correspondre à l'édition conservée au Japon dont parle Chamfrault.
Tout au long de ces textes s'analysent les intrications de l'homme, le microcosme, avec son environnement macrocosmique conformément à la conception taoïste. L'ouvrage étudie les dérèglements selon les saisons, les variations du teint, les subtilités des pouls, l'état des cinq organes, des cinq saveurs, des six énergies… Il précise le maniement de l'aiguille, et la pratique des moxas (technique de stimulation des points d'acupuncture par la chaleur), afin de rétablir l'harmonie du haut avec le bas, de l'intérieur avec l'extérieur. Comme le fait remarquer le père Larre, c'est un traité d'acupuncture spirituelle.
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