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La pensée de Mencius (孟子思想 mèng zǐ sī xiǎng)

La pensée de Mencius s'arc-boute sur l'idée que la nature de l'homme est fondamentalement bonne. La preuve de cette bonté, Mencius la voit dans le fait que tout un chacun tentera spontanément d'aider un enfant en détresse tombé dans un puits:


" Tout homme est doté d’un cœur qui ne supporte pas la souffrance d’autrui. (…) Ce qui nous fait affirmer que tout homme est doué de compassion, c’est que toute personne qui apercevrait aujourd’hui un petit enfant sur le point de tomber dans un puits, éprouverait en son cœur panique et douleur, non pas parce qu’il connaîtrait ses parents, non pas pour acquérir une bonne réputation auprès des voisins ou amis, ni non plus par aversion pour les hurlements de l’enfant."


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En voici une traduction légèrement différente : "Tout homme a un cœur qui réagit à l'intolérable. [...] Supposez que des gens voient soudain un enfant sur le point de tomber dans un puits, ils auront tous une réaction d'effroi et d'empathie qui ne sera motivée ni par le désir d'être en bons termes avec les parents, ni par le souci d'une bonne réputation auprès des voisins et amis, ni par l'aversion pour les hurlements de l’enfant."

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Mencius tire une conclusion importante de sa conviction en la bonté de la nature humaine en matière d'éducation : Mencius pense qu'il est inutile, voire contre-productif de contraindre la nature humaine dans l'éducation des enfants et des adolescents : Il faut travailler le sens moral, mais sans chercher à le redresser, ne pas laisser son cœur oublier ce sens moral, mais sans vouloir l’aider à pousser, et surtout ne pas faire comme l’homme de Song.


Un homme de Song, se désolant de ne pas voir ses pousses grandir assez vite, eut l’idée de tirer dessus. Rentré chez lui en toute hâte, il dit à ses gens : "Je suis bien fatigué aujourd’hui, j’ai aidé les germes à pousser". Sur ce, son fils se précipita pour aller voir le champ, mais les pousses avaient déjà séché. Dans le monde, rares sont ceux qui n’aident pas les germes à pousser. Ceux qui abandonnent, persuadés que c’est peine perdue, sont ceux qui négligent de cultiver les pousses; mais ceux qui forcent la croissance sont ceux qui tirent les pousses, effort non seulement inutile, mais nuisible.


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Pour Mencius, il faut bien sûr travailler et faire des efforts pour apprendre des savoirs et apprendre à être un homme meilleur, animé par le sens du juste et le sens de l'humain. Mais rien ne sert de vouloir précipiter notre développement et nous contraindre tout de suite à devenir savant et sans défaut moral. Ce développement se poursuit de lui-même, un peu comme une plante croît et s'épanouit d'elle-même. Vouloir forcer l'enfant à être parfait tout de suite, c'est comme tirer sur les plants de blés pour les faire pousser plus vite ! Le seul résultat sera de gâcher l'éducation de l'enfant tout comme l'idiot de Song gâche sa récolte.

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La nature de l'homme, supposée bonne, n'a pas, pour autant, vocation à tendre vers l’amour universel tel que prôné par l’école moïste fondée par Mozi, que Mencius critique fortement. La bonté de l’homme est un facilitateur du confucianisme. A ce titre, son expression doit tenir compte respectueusement des hiérarchies de la société: elle ne doit pas transcender l’ordre social au nom d’un amour pour tous, qui se caractériserait par une uniformité universelle.



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