5. L’analyse de la phrase chinoise bute parfois sur la fréquence d'un phénomène particulier: celui des « transfuges » grammaticaux.
Beaucoup de mots peuvent appartenir, suivant les cas, à des catégories grammaticales différentes: adjectifs ou adverbes, noms ou verbes, etc. Cette possibilité déroute souvent le locuteur occidental.
6. La compréhension de la phrase chinoise est, à l’inverse, puissamment aidée par une stricte observance des règles régissant l'ordre des mots.
Le sujet, par exemple, est pratiquement toujours place au début de la phrase (sauf précédence d'une locution adverbial). Le verbe est presque toujours prédécédé de ses compléments indirects ou circonstanciels.
Une autre règle, pratiquement constante, veut que tout déterminant précède le groupe grammatical qu'il détermine. L'utilisation de particules perfectionne souvent l’ordonnance du discours.
7. Dans toutes les langues, la perception du contexte éclaire I'entendement du lecteur ou de l‘auditeur. Cette propriété est essentielle dans l ‘exercice de la langue chinoise : elle facilite l’identification de syllabes homophones, ainsi que l’analyse grammaticale et logique de la phrase.
L’uniformisation de la langue chinoise est une entreprise récente. Engagée sous le régime nationaliste, elle a été menée avec un grande détermination par la République Populaire, qui a défini une « langue commune » (普通话 putonghua) fondée sur le dialecte pékinois (chinois mandarin).
A I'époque classique, la langue écrite des mandarins et des lettrés (文言 wenyan) se distinguait de la langue parlée (白话 baihua). C’est sur cette langue parlée que s’est développé le putonghua. Son évolution spontanée a toutefois laissé apparaître,de nos jours, de nouvelles différences entre langage écrit (书面语 shimianyu) et langage oral (口语 kouyu).
Envie de parler mandarin ?
suivez-moi sur mon blog ou sur les réseaux sociaux :)
Comments