Le titre de bouddha, désigne une personne ayant, notamment par sa sagesse, réalisé l'éveil, c'est-à-dire atteint le nirvana, ou transcendé la dualité samsara /nirvana. Il peut être désigné par d'autres qualificatifs : Bienheureux, Celui qui a vaincu, Ainsi-Venu.
Le mot sanskrit a été transcrit phonétiquement en moyen chinois par les caractères 佛陀, se lisant alors phjut-thwa, fótuó, et abrégé en 佛 fó.
Le fondateur du bouddhisme est nommé Siddhārtha Gautama (释迦摩尼); Siddhārtha est donné comme son nom personnel, mais il s'agit probablement d'un surnom tardif. Gautama, attesté sans conteste, est probablement son gotta, mais certains y voient l’appellation "fils de Dame Gautami", du gotta de celle qui l'aurait élevé à la mort de sa mère.
Il est encore appelé Gautama Bouddha, ou Shākyamuni (sage des Shakya) en raison de son appartenance à ce clan. Il porte de plus de nombreuses épithètes, comme Tathāgata, "celui qui est venu ainsi" (prêcher la bonne loi). Le titre de Bouddha lui fut accordé par ses disciples.
Il aurait vécu aux environs du VIe siècle av. J.-C. et serait mort vers quatre-vingts ans. Selon les chroniques historiques du Sri Lanka, il est né en 563 av. J.-C. La plupart des sources s’accordent également pour dire qu’il est décédé aux alentours de l’an 480 av. J.-C. Gautama serait né dans un bois sacré d'ashokas de Lumbini, non loin de la cité où régnait son père, située au Népal sur les contreforts de l'Himalaya. C’était une des villes des Shakyas.
Gautama aurait passé ses vingt-neuf premières années dans le respect de l'hindouisme et entraîné au maniement de l'arc comme un vrai kṣatriya, mais pourtant tenu à l'abri de la vue de la souffrance et de la mort, et même maintenu selon certaines versions dans l'enceinte du palais familial.
Les brahmanes lui ayant prédit un avenir de roi ou d'ascète avaient en effet recommandé à son père de prendre cette précaution s'il voulait éviter que la deuxième option ne se réalise. Śuddhodana espérait bien sûr que son fils deviendrait un roi et pensait qu'une vie de facilité l'empêcherait de réfléchir aux difficultés et à la souffrance.
La tradition affirme qu'à 29 ans, alors qu'il se promène hors de l'enceinte du palais, il découvre la souffrance endémique de son peuple qui lui avait été cachée jusqu'alors et le fossé qui la sépare du luxe de sa vie aristocratique.
Son éveil ou illumination, à 35 ans, 6 ans après avoir quitté le palais, est le plus souvent narré de façon synthétique : dans la même journée, méditant sous un banian à Uruvelā, il met fin à ses mortifications en acceptant un bol de riz au lait des mains de la villageoise Sujāta, puis après un bain rituel et un après-midi de méditation dans un bois de sals, va s’asseoir sous un pipal et fait le vœu de ne pas bouger de cette place avant d'avoir atteint la vérité ultime.
Le Bouddha mourut, selon la tradition, à quatre-vingts ans près de la localité de Kusinagar. Il expira en méditant, couché sur le côté droit, souriant : on considéra qu'il avait atteint le parinivana, la volontaire extinction du soi complète et définitive.
Le Bouddha n'aurait pas souhaité fonder une religion. Après sa mort s'exprimèrent des divergences d'opinions qui, en l'espace de huit siècles, aboutirent à des écoles très différentes.
les derniers mots du Bouddha furent : "À présent, moines, je vous exhorte : il est dans la nature de toute chose conditionnée de se désagréger - alors, faites tout votre possible, inlassablement, en étant à tout moment pleinement attentifs, présents et conscients."
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